"Un jour, j'ai été schizophrène? C'est écrit dans le compte-rendu du psychiatre. C'est une erreur d'appréciation. En réalité, j'arrivais à capter la voix intérieure de certaines personnes. J'ai commencé à entendre feu mon père, à sentir la présence de Vincent Van Gogh et à lire dans Elyza comme dans un livre ouvert. Toutes ces voix ont prix le pouvoir sur mon être. J'ai été plus ou moins assiégé. Elles étaient plusieurs à tourmenter mon esprit. Indélogeables, sournoises et revanchardes, elles voulaient s'emparer de mon âme. Elles ont eu le champ libre. Chacune a pu s'exprimer. Je pensais être cartésien, je suis devenu fou. Je pensais être fort. J'avais victorieusement fait taire mon père. Je l'avais maîtrisé, le bougre. Il a été mon premier hôte. Je ne me suis pas méfié, je l'ai laissé entrer..."