Rien sur nous sans nous ! Ce slogan des années 1970 fait écho à quelques initiatives d¿associations au niveau national ou plus localement de certains établissements sociaux et médico-sociaux du secteur du handicap, pour accompagner les personnes concernées en s¿appuyant sur le concept d¿autodétermination. Besoin universel par excellence, l¿autodétermination est qualifiée, par d¿aucuns chercheurs, de bonne pratique qui a pour but d¿améliorer le contrôle des personnes sur leur vie. Pour autant, bien que tous s¿accordent sur le bienfondé de la démarche sur le plan de l¿éthique, ce changement de paradigme n¿est pas sans bouleverser la relation professionnel/personne concernée. À travers cette recherche, l¿auteure propose des pistes pour comprendre, comment, au sein d¿un SAVS SAMSAH, pourtant très ancré dans des pratiques participatives, le concept d¿autodétermination est venu impacter les pratiques professionnelles, managériales et la place de la personne concernée au sein de l¿institution. De plus, dans un secteur social et médico-social qualifié en crise, face à des professionnels que l¿on dit en perte de sens, les résultats de cette recherche montrent un écart entre le Nouveau Management Public, empreint d¿une culture du résultat, et la nécessité d¿inscrire l¿accompagnement dans une temporalité qui laisse à la personne concernée la possibilité de s¿autodéterminer.